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Mon PAssuly
21 novembre 2017

Réutilisation des eaux urbaines

L’eau de récupération (après un traitement « adapté à l’usage prévu ») offre des perspectives en faveur d’un approvisionnement en eau fiable et durable des villes, alors qu’un nombre croissant d’entre elles sont contraintes de chercher de nouvelles sources d’approvisionnement, ou des sources plus éloignées, afin de satisfaire une demande grandissante. La réutilisation indirecte d’eau rendue potable repose sur l’infiltration d’eaux usées traitées dans les eaux de surface et les eaux souterraines, où des processus naturels (filtration, adsorption, exposition aux rayons ultraviolets, sédimentation, dilution, dépérissement) poursuivent la décontamination de l’eau. Après avoir été à nouveau captée, l’eau est traitée comme n’importe quelle autre source d’eau potable. Ce procédé constitue donc une solution viable pour augmenter les ressources en eau potable, pourvu qu’un contrôle rigoureux soit assuré afin de respecter les normes et les lignes directrices relatives à l’eau potable. Le programme NEWater mis en œuvre à Singapour est un exemple de réutilisation directe d’eau rendue potable, mais sa difficile acceptation par le public ne permet qu’à une infime partie de l’eau de récupération d’être incorporée aux réservoirs d’eau douce pour une réutilisation indirecte. La réutilisation directe d’eau rendue potable suscite de plus en plus d’intérêt compte tenu des récentes évolutions quant à la disponibilité et au coût des technologies de traitement des eaux usées appropriées. Le procédé requiert un contrôle des plus rigoureux de la qualité de l’eau afin d’écarter tout risque pour la santé publique et de satisfaire aux critères très stricts en la matière. À Windhoek, en Namibie, où les sources abordables d’approvisionnement en eau font défaut, près de 35 % des eaux usées de la ville sont traitées et mêlangées aux autres sources d’eau potable afin d’augmenter les réserves. La réutilisation non planifiée d’eau rendue potable pour l’approvisionnement des zones urbaines a toujours lieu et des eaux non traitées ou insuffisamment traitées sont ainsi rejetées dans les eaux de surface et les eaux souterraines, ce qui constitue un problème persistant, notamment dans les bassins fluviaux densément peuplés du monde entier. Réutilisation d’eau non potable. La principale raison du développement rapide de la réutilisation des eaux urbaines non potables tient au fait qu’il n’est pas toujours nécessaire que la ressource soit conforme à des normes strictes en matière de qualité (et donc qu’elle ait subi un traitement « adapté à l’usage prévu »). Il convient toutefois de tenir compte des risques que présentent le contact direct avec l’eau de récupération et la contamination croisée, en appliquant des mesures de contrôle rigoureuses. Les coûts élevés liés à la construction et à la maintenance des infrastructures permettant de ne pas mélanger l’eau de récupération et l’eau potable (c’est-à-dire des systèmes de distribution mixte) peuvent constituer une contrainte financière. Ces systèmes, qui peuvent aisément être intégrés aux nouveaux aménagements urbains, sont toutefois de plus en plus répandus en Europe, au Japon et aux États-Unis.

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