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Mon PAssuly
27 février 2015

Mongolie, un nouvel eldorado?

C’est un fait qui trompe rarement quant aux perspectives de développement d’un pays : l’hôtellerie de luxe s’intéresse de très près à Oulan Bator, la capitale mongole. Shangri-La, Melia International, Hilton, Hyatt, Sheraton, Movenpick, Radisson : tous ces groupes se sont annoncés à “UB”, sans pour autant de certitudes de voir tous ces projets aboutir. Dans les années à venir, une dizaine d’hôtels devraient ouvrir afin d’accompagner le flux croissant des voyageurs d’affaires. Ils viendront renforcer une offre assez limitée, entre les historiques Bayangol et Ulaanbaatar Hotel, les plus récents Chinggis Khan et Blue Sky Hotel, et, du côté des enseignes internationales, Ramada et Kempinski, pionnier des pionniers puisqu’à la tête du Khan Palace Hotel depuis 2005. Le Gran Melia Ulaanbaatar devrait s’installer en 2017 dans les 12 derniers étages d’un nouveau gratte ciel développé par le conglomérat local Baz International. Poussée par sa prospérité nouvelle, UB prend de la hauteur. Déjà, les bâtiments aux formes futuristes surplombent ça et là des temples et monastères traditionnels, et d’autres développements sont attendus comme la tour MAK, qui pourrait abriter un Hyatt Regency. Pour sa part, un luxueux Shangri-La de 290 chambres prendra place en 2015 dans la Central Tower, au sein d’un complexe multifonctionnel comptant bureaux et magasins. C’est là, dans ce shopping mall, que Louis Vuitton s’est implanté dès 2010. Car, autre signe des temps, les artères d’Oulan Bator se parent de boutiques griffées Versace, Armani ou Burberry, tandis que ses rues se remplissent de gros 4x4 et de berlines allemandes. Nul doute que la manne minière modifiera profondément la face de “UB” dans les années et décennies à venir. Le centre-ville se métamorphose, qui a déjà vu la rénovation des “40 000 appartements” datant de l’ère soviétique et offrant aujourd'hui aux expatriés et à l’élite locale un habitat tout confort. Mais, comme souvent dans les pays en voie de développement, ce nouveau luxe côtoie un grand dénuement. 60 % des familles habitant la capitale sont d’anciens nomades venus planter leurs gers, les yourtes traditionnelles, en banlieue de la ville au courant de la dernière décennie. Sans accès aux réseaux publics d’eau ou de chauffage, ces habitants se chauffent comme ils peuvent, au charbon de préférence, et roulent dans des voitures crachotantes. Aussi, l’hiver, la ville se couvre d’un épais brouillard, capitale la plus polluée du monde en plus d’être la plus froide. Oulan Bator a de nombreux défis devant elle pour réussir sa transition d’un mode de vie immémorial à l’infinie modernité.

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