Londres sous influence ?

Dernièrement, je suis allé à Londres pour participer à un colloque assez fascinant sur la situation économique de notre pays. Je ne reviendrai pas sur tout ce qui y a été dit (l'événement a tout de même duré trois jours), mais un participant y a notamment eu un propos très intéressant. Il a en effet indiqué pour quelle raison les lobbies parviennent presque toujours à ralentir la croissance. Et son propos s'accordait clairement à ma façon de voir les choses. Les groupes de pression font en effet de mon point de vue de grands ravages dans notre économie. La raison en est simple : ils soutiennent en toute logique les intérêts de leurs propres membres et non pas ceux de la société. Et ce qui semble assez logique est en fait assez catastrophique. Car en effet, dès lors qu'ils débattent avec le gouvernement pour obtenir des régimes d’exception, des exonérations ou des taxes sur la concurrence, ils ne se préoccupent pas de savoir si, ce faisant, ils vont porter atteinte aux intérêts de la société toute entière. Et le problème est d'autant plus important qu'ils ont souvent un impact majeur sur la classe politique : un groupe foncièrement organisé est en effet davantage écouté du monde politique, alors qu'un groupe peu organisé (comme la société civile) sera inversement moins écouté. Or, il existe une flopée de lobbies, et donc autant de chances pour la société d'être ignorée dans ses desideratas ou même spoliée dans ses intérêts. Du fait de ce système très inégal, chaque lobby est en mesure d'obtenir des bénéfices, qui plus est payés par le simple citoyen. Car comme de bien entendu, les cadeaux qu'octroit le gouvernement à ces groupes ne sont en aucun cas gratuits, et sont au final financés par une seule source : l’argent du contribuable. J'ai décidément beaucoup aimé ce colloque, tant pour cet échange que pour son organisation. L'agence qui l'a géré a fait selon moi un excellent travail, à tel point que je vous mets en lien son site. On peut y voir les différentes destinations qu'elle propose. A lire sur Séminaire Londres.