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Mon PAssuly
31 décembre 2015

Bien-être

En cette période de fête, j'ai eu la chance de participer à un séminaire sur le bonheur, à Madrid, en Espagne. Je vous relais le contenu de cette réflexion qui fait écho dans notre actualité si complexe. Sans doute nous sommes obligés de nous incliner devant le fait économique, de reconnaître les difficultés de la vie; de jour en jour il devient plus urgent de bien combiner ses moyens d'action pour arriver à nourrir, à vêtir, à loger, à élever sa famille. Celui qui ne tient pas compte de ces nécessités impérieuses, qui ne calcule pas et ne prévoit pas, n'est qu'un illuminé ou un maladroit, tôt ou tard exposé à tendre la main à ceux dont il méprise la parcimonie. Et cependant que deviendrions-nous, si ce genre de souci nous absorbait tout entiers? si, parfaits comptables, nous voulions mesurer notre effort à l'argent qu'il nous rapporte, ne plus rien faire qui n'aboutisse à une recette et considérer comme choses inutiles ou peines perdues ce qui ne peut pas s'aligner en chiffres sur un livre de comptes? Nos mères ont-elles touché quelque chose pour nous aimer, nous élever? Qu'adviendrait-il de notre piété filiale si nous voulions toucher quelque chose pour aimer et soigner nos vieux parents? Qu'est-ce que cela rapporte de dire la vérité? du désagrément, quelquefois des souffrances et des persécutions. De défendre son pays? des fatigues, des blessures et souvent la mort. De faire du bien? des ennuis, de l'ingratitude, des ressentiments même. Il entre du dévouement dans toutes les fonctions essentielles de l'humanité. Je défie les plus fins calculateurs de se maintenir dans le monde sans jamais faire appel à autre chose qu'au calcul. Sans doute on proclame intelligents ceux qui s'entendent à «faire leur pelote». Mais regardez-y de près. Combien, dans leur pelote, y a-t-il de fil qu'ils doivent au dévouement des simples? Auraient-ils bien réussi, s'ils n'avaient rencontré dans le monde que des malins de leur espèce ayant pour devise: Pas d'argent, pas de Suisse! Disons-le hautement: c'est grâce à quelques-uns qui ne comptent pas trop rigoureusement, que le monde se soutient. Les plus beaux services rendus, les plus dures besognes sont en général peu ou point rétribués. Heureusement qu'il restera toujours des hommes prêts aux fonctions désintéressées et même à celles qui ne sont payées qu'en souffrances, et qui coûtent l'argent, le repos, la vie. Le rôle de ces hommes-là est souvent pénible et ne va pas sans découragements. Qui de nous n'a entendu faire des récits d'expériences douloureuses où le narrateur regrettait ses bontés passées, le mal qu'il s'était donné pour ne récolter que des déboires. On conclut généralement ces confidences en disant: j'ai été assez bête pour faire ceci et cela. Quelquefois on a raison de se juger ainsi parce que c'est toujours un tort de jeter les perles aux pourceaux; mais que de vies dont les seuls actes vraiment beaux sont précisément ceux dont on se repent à cause de l'ingratitude des hommes! Ce qu'il faudrait souhaiter à l'humanité, c'est que le nombre de ces actes bêtes aille grandissant. Pour en savoir plus, allez sur le site de l'organisateur de ce séminaire en Espagne.

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